Private Equity : le guide pour tout comprendre à ce secteur

Le Private Equity (ou «PE » pour les initiés et Capital Investissement en bon français ; nous alternerons à l’envie les deux termes dans la suite de notre article, ils sont synonymes) est l’une des branches les plus mystérieuses de la finance d’entreprise mais également l’une des plus fascinantes. Suite logique d’une carrière en Fusions – Acquisitions, le Private Equity n’en reste pas moins un secteur très fermé. Seulement une fine poignée d’entre nous arriveront, un jour, à intégrer un fonds d’investissement. Vous souhaitez découvrir en détail le Capital Investissement ? Cela tombe bien, on vous en parle !  

Le guide du capital investissement

Le Private Equity, qu’est-ce que c’est ? 

Le terme « Capital-investissement » est une forme d’investissement par laquelle un investisseur apporte des capitaux propres à une société non cotée afin de l’accompagner dans des projets de natures diverses. En contrepartie, l’investisseur acquiert des parts au capital social de l’entreprise dont il devient actionnaire minoritaire ou majoritaire en fonction du montant apporté. L’objectif de l’investisseur est de sortir du capital de l’entreprise à horizon 4 – 7 ans et de réaliser un bénéfice. L’investisseur réalise ainsi sa plus-value en revendant ses parts à d’autres sociétés ou par une introduction en bourse de l’entreprise dans laquelle il a investi. Il est important de noter que l’accompagnement de l’investisseur n’est pas uniquement financier. En effet, il apporte également des conseils opérationnels (financiers, juridiques, stratégiques, etc…) afin de participer à la croissance de l’entreprise. 

Les différentes déclinaisons du Private Equity 

Le Private Equity se décline en plusieurs catégories en fonction de la nature de l’investissement effectué. 

Le Capital-risque (une branche célèbre du Private Equity)

Le Capital-risque concerne les investissements réalisés dans des entreprises innovantes récemment crées ou des jeunes entreprises à fort potentiel. Les tickets d’entrée (montants d’investissement) sont généralement supérieurs à 1M€. Cette catégorie d’investissement est essentielle pour les start-ups d’avenir ! Bien souvent, elles ne dégagent pas de profits et ne sont pas éligibles pour obtenir un crédit bancaire. Par conséquent, cet apport en fonds propres est primordial pour les aider à financer leurs activités.  

On distingue 2 catégories de Capital-risque : 

  1. Le Capital-amorçage : l’investisseur arrive dans le capital de l’entreprise juste avant qu’elle ne démarre son activité.  
  1. Le Capital-création : l’investisseur arrive dans le capital de l’entreprise à la naissance de l’entreprise et l’accompagne dans ses premières étapes de développement.  

Le Capital-développement 

Le Capital-développement regroupe les investissements réalisés dans des entreprises établies depuis plusieurs années, devenues rentables et de taille significative. Par ailleurs, ces entreprises cherchent à maintenir des perspectives de croissance toujours aussi fortes. Placement moins risqué pour l’investisseur, ce dernier accompagne l’entreprise dans une nouvelle phase de développement (exemple : lancement d’un nouveau produit ou d’une nouvelle gamme, amélioration ou renouvellement de l’appareil productif).   

Le Capital-transmission 

Le Capital-transmission englobe les financements effectuées dans des entreprises qui n’ont pas de repreneurs pour poursuivre le déroulement de l’activité. Ces entreprises ont généralement atteint un degré de maturité où elles sont rentables et dégagent un cash-flow stable. Dans la grande majorité des cas, l’investisseur aura recours à un montage financier avec effet de levier pour racheter l’entreprise ciblée.  

Le Capital-retournement  

Le Capital-retournement désigne les investissements réalisés dans des entreprises en difficulté. L’accompagnement est à la fois financier par l’apport de capitaux mais également social par l’apport de moyens humains. L’objectif du Capital-retournement est de permettre à une entreprise d’éviter la liquidation judiciaire et de lui permettre de se relancer. Les risques sont évidemment plus élevés, mais les profits escomptés aussi.  

Qu’est-ce qu’un fonds de Private Equity  

Les fonds de private equity sont des véhicules d’investissement spécialisés dans l’acquisition, la gestion et la revente d’entreprises non cotées en bourse. Ces fonds sont gérés par des sociétés de gestion professionnelles et sont constitués principalement de capitaux fournis par des investisseurs institutionnels, tels que des fonds de pension, des compagnies d’assurance et des fonds souverains, ainsi que par des investisseurs privés fortunés.

Contrairement aux fonds traditionnels, tels que les fonds communs de placement ou les fonds négociés en bourse (ETF), les fonds de private equity n’investissent pas dans des actions cotées en bourse. Au lieu de cela, ils se concentrent sur l’acquisition d’entreprises privées, en entier ou en partie, avec l’objectif de les améliorer et de les revendre à profit sur une période définie, généralement entre trois et dix ans.

Ce qui distingue les fonds de private equity des autres fonds d’investissement, c’est leur approche active envers les entreprises acquises. Les gestionnaires de ces fonds prennent souvent un rôle actif dans la direction et la gestion des entreprises dans lesquelles ils investissent. Ils peuvent apporter leur expertise en matière de gestion, de stratégie commerciale, voire de restructuration, afin de maximiser la valeur de l’entreprise cible et de réaliser un retour sur investissement attractif pour leurs investisseurs.

Les fonds de private equity peuvent être classés en plusieurs catégories, notamment les fonds de capital-risque, qui investissent dans de jeunes entreprises innovantes à fort potentiel de croissance, et les fonds de capital-investissement, qui se concentrent sur l’acquisition et la gestion d’entreprises plus matures avec un potentiel de redressement ou de croissance.

On peut trouver des fonds de private equity au sein de grandes banques d’investissement ainsi que dans des sociétés de gestion indépendantes spécialisées dans ce domaine. Ces sociétés de gestion disposent souvent d’équipes d’experts en finance, en stratégie d’entreprise et en gestion opérationnelle, ce qui leur permet de sélectionner et de gérer judicieusement les investissements au sein de leur portefeuille, dans le but de générer des rendements attractifs pour leurs investisseurs.

Les différents types de fonds d’investissements  

Plusieurs types de fonds d’investissements sont à reconnaitre : 

Leveraged Buy-Out funds  

Les fonds de LBO représentent la majorité des fonds de Private Equity. C’est d’ailleurs ce type de fonds d’investissements dont nous faisons référence lorsque nous parlons de « Private Equity » . Les fonds de LBO investissent dans des entreprises en injectant des fonds propres (~25%) et en contractant de la dette bancaire (~75%). L’objectif étant de bénéficier d’un effet de levier et de faire une plus-value quand ils ressortiront du capital de l’entreprise. Ils ont tendance à préférer un actionnariat où ils seront majoritaires compte tenu du risque engendré par le mécanisme d’effet de levier.   

Exemples d’acteurs : KKR, Blackstone ou encore PAI partners.  

KKR leader du private equity
Blackstone et le Private Equity
PAI en capital investissement

Infrastructure funds  

Les fonds infrastructures investissent dans des biens d’utilité publique qui offrent un service à la collectivité, lui permettant ainsi d’accroitre son développement (exemples : ponts, autoroutes, transports publics, etc…). Ces biens publics sont des actifs de longue durée aux cash-flows stables et prévisibles.  

Le secteur des infrastructures se décompose en plusieurs catégories :

  • L’énergie ;
  • Les transports publics ;
  • Les services publics (« utilities ») ;
  • Les infrastructures sociales ;
  • Les télécoms.

Exemples d’acteurs : Antin Infrastructure Partners, Infravia ou encore Meridiam Infrastructure.  

Antin Private Equity
capital investissement en infrastructure
Meridian et le private equity infrastructure

Real Estate funds   

Les fonds immobiliers investissent, par définition, dans des actifs immobiliers tel que des complexes hôteliers, des résidences étudiantes, des centres commerciaux, etc… . Lors d’un investissement immobilier, le fonds a 2 options qui s’offrent à lui :  

  • Il peut construire et développer un nouveau bien immobilier impliquant ainsi des coûts de constructions plus ou moins importants.  
  • Il peut financer des travaux d’améliorations ou de réparations sur un bien déjà construit, permettant ensuite la commercialisation du bien et sa revente.  

Exemple d’acteur : Brookfield. 

Investissement en immobilier avec Brookfield

Mezzanine funds  

Les fonds mezzanine accompagnent les entreprises matures générant des cash-flows stables en leur proposant des financements bancaires subordonnés. 

[Pour plus d’informations sur tous les types de dettes, c’est ici ! mettre un lien vers article LBO] 

Exemples d’acteurs : Capza, EMZ partners ou encore Idinvest partners. 

Private Equity chez ID Invest
EMZ Private Equity
CAPZA capital investissement

Venture Capital funds 

Les fonds de Venture Capital investissent dans des entreprises innovantes récemment crées ou des jeunes entreprises à fort potentiel et se placent donc dans la branche Capital-Risque du Private Equity. Leur quête de la perle rare n’est pas sans risques et les échecs sont nombreux.   

Exemples d’acteurs : BPI France, Blackfin Capital Partners ou encore Cathay Capital.

BPI France
Private Equity Black Fin
Cathay - Private Equity

Growth Equity funds  

Les Growth Equity funds accompagnent les entreprises plus matures qui souhaitent pénétrer un nouveau marché ou élever leur activité.  

Exemples d’acteurs : The Carlyle Group, Cinven ou encore CVC Capital Partners. 

Private Equity Carlyle
Cinven Private Equity
CVC Capital - Private Equity

Distressed / Turnaround funds 

Les fonds de redressement entrent pleinement dans la catégorie Capital-retournement du Private Equity. Ils sont là pour sauver les entreprises en grandes difficultés financières. 

Exemple d’acteur : Oaktree Capital. 

Oaktree

Funds of funds  

Comme son nom l’indique, les fonds de fonds investissent dans d’autres fonds de Private Equity.  

Exemple d’acteur : Ardian. 

Ardian Private Equity

Private Equity vs. Venture Capital, le jeu des différences 

Les fonds de private equity classiques et les fonds de capital-risque (venture capital) sont deux types de véhicules d’investissement appartenant à la catégorie plus large du private equity. Bien qu’ils partagent certains points communs, ils présentent également des différences significatives en termes de stratégie d’investissement, de stade de développement des entreprises cibles et de niveau de risque associé. Voici un aperçu des principales différences entre les deux :

Stade de développement des entreprises cibles

Fonds de private equity classiques : Ces fonds se concentrent généralement sur l’acquisition et la gestion d’entreprises plus matures qui ont déjà atteint un certain niveau de stabilité opérationnelle. Ils investissent souvent dans des entreprises bien établies avec un historique de revenus et de rentabilité.

Fonds de capital-risque : Les fonds de capital-risque, quant à eux, se spécialisent dans le financement de jeunes entreprises innovantes au stade initial de leur développement. Ils investissent dans des startups prometteuses qui ont souvent un potentiel de croissance exponentielle mais qui peuvent également présenter un niveau de risque élevé en raison de leur manque de historique financier et de leur incertitude quant à leur modèle d’affaires.

Objectifs d’investissement

Fonds de private equity classiques : Ces fonds visent généralement à acquérir des entreprises matures pour les développer, les optimiser opérationnellement, voire les restructurer si nécessaire, afin de générer un retour sur investissement stable et attrayant à moyen terme.

Fonds de capital-risque : Les fonds de capital-risque cherchent à investir dans des entreprises à fort potentiel de croissance dans des secteurs tels que la technologie, les sciences de la vie et l’innovation. Leur objectif principal est de soutenir ces startups dans leur croissance rapide et de les aider à atteindre leur plein potentiel, en vue de réaliser des rendements exceptionnels à long terme.

Niveau de risque

Fonds de private equity classiques : Bien que les investissements en private equity comportent toujours un certain niveau de risque, les fonds de private equity classiques tendent à présenter un risque relativement moins élevé par rapport aux fonds de capital-risque. Cela est dû au fait qu’ils investissent dans des entreprises établies avec un historique financier vérifiable et des flux de trésorerie prévisibles.

Fonds de capital-risque : En raison de leur investissement dans des startups à un stade précoce, les fonds de capital-risque sont associés à un niveau de risque plus élevé. Une grande partie des startups dans lesquelles ils investissent peuvent échouer, mais celles qui réussissent peuvent offrir des rendements exceptionnels qui compensent largement les pertes.

En résumé, les fonds de private equity classiques se concentrent sur l’acquisition et la gestion d’entreprises matures pour générer un retour sur investissement stable à moyen terme, tandis que les fonds de capital-risque investissent dans des startups innovantes au stade initial de leur développement, avec l’objectif de réaliser des rendements exceptionnels à long terme malgré un niveau de risque plus élevé.

Quelle différence entre une banque d’affaires M&A et un fonds de Private Equity

Les deux disciplines sont connexes et pourtant bien différentes. Il est donc primordial de bien les distinguer.  

  • Comme évoqué plus haut, le fonds d’investissement Private Equity va apporter des capitaux propres à une société non cotée afin de l’accompagner dans des projets de natures diverses. Tandis que, la banque d’affaires Fusion Acquisition va faire le lien entre un acheteur et un vendeur, exécuter la transaction et n’investira pas un seul euro.  
  • Le Private Equity se rémunèrera par le profit qu’il tirera de la revente de ses actions tandis que la banque d’affaires M&A appliquera un « fee » à l’entreprise qui la mandate. Ce fee est généralement calculé sur la base d’un pourcentage du prix de transaction.     

Un échantillon des plus grandes levées de fonds françaises entre 2015 & 2020 

Pour illustrer concrètement le Private Equity, nous vous proposons un classement des plus grandes levées de fonds françaises qui ont eu lieu entre 2015 et 2020.  

1/ OVH – 250M€ en 2016 

OVH est une entreprise spécialisée dans les services de Cloud et l’hébergement de serveur. En 2016, OVH lève un montant record de 250M€ auprès de 2 fonds d’investissement : KKR et TowerBrook. Elle se donne donc toutes les chances de réaliser son objectif de chiffre d’affaires 2020 fixé à 1 milliard d’euros. Suite à cette levée de fonds exceptionnelle, l’entreprise devient une licorne. Si tu ne sais pas encore ce qu’est une licorne, alors tu ferais mieux de venir lire ce qu’il y a ici ! (lien dans l’article juste en dessous) 

Capital investissement - OVH

2/ Meero – 250M$ (205M€) en 2019 

Meero est une plateforme créée en 2014 qui fait le lien entre photographes indépendants et entreprises privées. En 2019, l’entreprise atteint le statut de licorne en levant 250M$ auprès de 3 fonds d’investissement : Eurazeo Growth, Prime Ventures et Avenir Growth. Cette année-là, Meero comptait 58 000 photographes inscrits sur sa plateforme.  

Private Equity - Meero

3/ Blablacar – 200M€ en 2015 

L’entreprise Blablacar, que n’avons plus besoin de présenter, a levé la modique somme de 200M€ en 2015 auprès d’Insight Venture Partners et de Lead Edge Capital. Cette levée de fonds va lui permettre notamment de développer le covoiturage à l’échelle mondiale. Le saviez-vous ? Depuis sa création en 2006, Blablacar a été à l’équilibre pour la première fois en 2018. On notera que Blablacar n’a pas été rentable en 2019.    

Private Equity dans Blabla Car

Source : https://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/blablacar-ne-sera-pas-rentable-cette-annee-explique-son-patron-frederic-mazella-1814573.html 

4/ Voodoo – 200M$ (172M€) en 2018 

En 2018, Voodoo, entreprise spécialisée dans le jeux vidéo sur smartphone ( ), lève 200M$ auprès du fonds West Street Capital Partners VII. La question que tout le monde se pose : « mais, c’est quoi ce fonds ?! ». La réponse est pourtant très simple. West Street Capital Partners VII n’est autre que le fonds d’investissement de la banque Goldman Sachs.. (ah tout de suite, ça calme hein ?!). Le pire dans cette histoire ? C’est que Voodoo est très décriée du fait que l’entreprise copie le concept de nombreux jeux indépendants comme par exemple Flappy Dunk (copie de Flappy Bird).   

Capital Investissement dans Voodoo

5/ Contentsquare – 190M$ en 2020 

Contentsquare a levé en 2020 la somme de 190M$ auprès de BlackRock Private Equity Partners. Contentsquare propose une plateforme permettant l’analyse des comportements utilisateurs sur sites web et applications mobiles. Cette levée de fonds permettra à l’entreprise de continuer à investir dans la technologie (Intelligence Artificielle et analyse prédictive) mais également à poursuivre sa croissance à l’étranger (Amérique, Moyen-Orient, Asie et Europe).  

Private Equity dans ContentSquare

6Sigfox – 150M€ en 2016 

Non rassasiée de sa dernière levée de fonds en 2015 (100M€), l’entreprise Sigfox remet le couvert en 2016 et lève 150M€ auprès de Salesforce, Total, Henri Seydoux, Alto Invest et Swen CP. Sigfox est une entreprise qui développe un réseau bas débit basé sur des UNB (« Ultra Narrow Band », ce sont des signaux de fréquence radio rapides et de longue portées). Très peu gourmands en énergie, les UNB ont la particularité de pouvoir se propager dans les zones les moins accessibles. Le but de cette technologie : assurer un backup en cas d’interruption de connexion et de permettre la communication entre tous types d’objets sans utiliser les réseaux des smartphones et ordinateurs.    

Private Equity - Sigfox

7Doctolib – 130M en 2019 

Comme pour Blablacar, faut-il vraiment présenter Doctolib ? L’entreprise se situe en 7ème position de notre classement grâce à sa levée de fonds de 130M€ en 2019, qui lui permet, elle aussi, d’intégrer le club des licornes (oui monsieur !). Cette somme a été obtenue auprès de General Atlantic, Eurazeo Croissance, Bpifrance, Accel Partners et Kernel. Doctolib totalise plus de 30 millions de visites par mois.  

L'investissement dans doctolib

Les licornes 

Les licornes sont des start-ups dont la valorisation dépasse le milliard d’euros. En 2020, la France compte seulement 5 licornes tricolores : Blablacar, Deezer, Doctolib, OVH et Meero. A titre de comparaison, on compte 184 licornes américaines en 2020.  

Les licornes en Private Equity

Néanmoins, le modèle des licornes n’est pas sans risques. En effet, les valorisations de ces entreprises sont complètement décoréllées des profits qu’elles génèrent en raison des sommes colossales qui leur sont accordées. A titre d’exemple, si vous souhaitez acheter Blablacar, vous devrez débourser plus d’un milliard d’euros pour acquérir une entreprise qui n’a été rentable qu’une seule fois (2018) au cours de ses 14 années d’existence…  

Les missions d’un analyste Private Equity 

Ça y est ! Vous disposez des connaissances nécessaires pour comprendre l’univers du Private Equity. Avant de vous lancer dans la quête d’un poste en Capital-Investissement, laissez-nous vous présenter quelles missions peuvent vous attendre une fois embauché. Les missions sont assez similaires à celles de l’analyste M&A (liste non exhaustive) : 

  • Analyses sectorielles et concurrentielles : Cette tâche implique la recherche et l’analyse approfondies des tendances, des opportunités et des défis dans des secteurs spécifiques, ainsi que l’évaluation de la concurrence. Ces analyses fournissent des informations cruciales pour identifier les opportunités d’investissement et formuler des stratégies de croissance.
  • Listing et analyses d’entreprises cibles pour croissance externe : L’analyste de private equity est chargé de rechercher et d’évaluer des entreprises potentielles à acquérir, fusionner ou investir. Cela inclut l’identification des cibles, l’analyse de leur viabilité financière et opérationnelle, ainsi que l’évaluation de leur adéquation avec la stratégie d’investissement du fonds.
  • Modélisation de business plans et d’opportunités d’investissement : Cette tâche consiste à créer des modèles financiers détaillés pour évaluer la rentabilité et la viabilité des opportunités d’investissement. Cela comprend la projection des flux de trésorerie futurs, l’évaluation des hypothèses clés et l’analyse de sensibilité pour évaluer les scénarios potentiels.
  • Supervision des Due Diligences : L’analyste supervise le processus de due diligence, qui implique l’examen approfondi des aspects financiers, juridiques, opérationnels et stratégiques des entreprises cibles. Il coordonne les différentes équipes impliquées dans cette étape cruciale pour s’assurer que toutes les informations nécessaires sont collectées et évaluées de manière rigoureuse.
  • Rédaction de mémorandums d’investissement à destination du Comité d’investissement : Cette tâche implique la rédaction de rapports détaillés présentant les analyses, les recommandations d’investissement et les risques associés à chaque opportunité d’investissement. Ces mémorandums sont présentés au comité d’investissement pour prendre des décisions éclairées sur les investissements potentiels.
  • Monitoring et mise à jour des valorisations des sociétés en portefeuille : L’analyste est chargé de suivre et d’actualiser régulièrement les valorisations des entreprises dans le portefeuille du fonds. Cela implique de surveiller les performances opérationnelles et financières des sociétés, ainsi que les tendances du marché, pour évaluer leur valeur actuelle et anticipée.
  • Développement de nouvelles relations avec des fonds d’investissement : Cette tâche consiste à établir et à entretenir des relations avec d’autres fonds d’investissement, des partenaires potentiels et des acteurs du secteur. Cela peut inclure la participation à des événements de réseautage, des rencontres avec des investisseurs potentiels et la recherche d’opportunités de collaboration.
  • Encadrement des stagiaires PE : L’analyste supervise et encadre les stagiaires travaillant au sein de l’équipe de private equity. Il leur fournit une orientation, les assigne à des projets spécifiques, les forme sur les processus d’analyse et les guide tout au long de leur expérience professionnelle au sein du fonds.

Les missions d’un stagiaire PE sont similaires à celles de l’analyste à la différence que le stagiaire est staffé par l’analyste et n’a donc pas de dimension managériale dans son poste. 

Les qualités requises pour intégrer un poste en Private Equity 

Métier connexe au M&A, les recruteurs en Private Equity sont encore plus sélectifs et recherchent des profils très spécifiques. Ci-dessous, une liste, encore une fois non exhaustive, de compétences et qualités très appréciées et recherchées. 

Hard skills requises en Private Equity

  • Connaissances très pointues des états financiers et des liens qui les unissent ; 
  • Vous êtes expert en modélisation financière et avez une très bonne connaissance des principales méthodes de valorisation; 
  • Enfin, vous disposez de bonnes compétences analytiques. 

Produit finis : les liens entre les états financiers ne sont pas très clairs pour vous ou vous chercher à approfondir vos connaissances sur le modèle DCF ? Pas de panique, nous avons concoctés pour vous LA fiche de révision ULTIME pour vous aider à préparer au mieux vos entretiens et à performer une fois le poste obtenu ! 

Soft skills requises en Private Equity

  • Vous êtes prêts à absorber une charge de travail importante (rythme tout de même moins effréné qu’en Fusion Acquisition) ; 
  • Vous avez un fort côté relationnel ; 
  • Vous avez de bonnes capacités rédactionnelles ; 
  • Vous avez une bonne résistance au stress et un fort esprit d’équipe.

Attention ! obtenir un CDI en tant qu’analyste Private Equity est extrêmement rare en sortie d’école mais pas impossible ! Il faut avoir en tête que les fonds d’investissement préféreront le plus souvent un candidat avec une expérience de 2-3 ans dans des métiers connexes (exemple : M&A, Stratégie, Transactions Services, Audit). 

Produit finis : tu as eu la chance de décrocher un entretien en Private Equity et tu souhaites te préparer au mieux ?! Nous avons préparé un guide ARCHI COMPLET pour te préparer aux entretiens ! Questions fit, questions techniques, cas pratiques, tout y est ! 

Les débouchés d’un poste en Capital-Investissement 

Généralement, si vous avez la chance d’intégrer le cercle très fermé du Capital-Investissement, vous ferez tout pour y rester ! La charge de travail est moins importante qu’en Fusions Acquistions, les salaires & bonus sont généralement plus élevés et le travail est tout aussi intéressant. C’est un fait, le turnover en Private Equity est beaucoup faible qu’en M&A. Toutefois, si vous souhaitez évoluer sur ce secteur, vous pouvez : 

  1. Gravir les échelons dans votre fonds en visant le poste de partner / associé-dirigeant (requins que vous êtes !) ;  
  1. Effectuer un mouvement en interne en fonction de votre fonds (exemple : passer de l’équipe infrastructure à l’équipe LBO) ; 
  1. Partir pour un autre fond d’investissement ; 
  1. Tenter votre chance en Venture Capital ; 
  1. Lancer votre propre fonds d’investissement (pour investir tous vos bonus gagnés depuis 10 ans par exemple) ; 
  1. Aller dans le monde de entrepreneuriat ; 

Pourquoi vous devriez travailler en Private Equity ?! 

Vous êtes actuellement en banques d’affaires et vous hésitez encore à sauter le pas vers le Capital-Investissement ? Sans chercher à vous convaincre (mytho !), on vous présente plusieurs raisons qui pourraient faire pencher la balance en faveur du Private Equity : 

  1. L’énorme dimension stratégique du poste (vous cherchez des vecteurs de croissance pour faire de l’argent, si c’est pas beau ça ?!) ; 
  1. Vous ferez un nombre incalculable de rencontres externes ; 
  1. Vous deviendrez un geek hors pair en modélisation financière ; 
  1. Vous obtiendrez des connaissances sectorielles remarquables ; 
  1. Comme en M&A (voir plus encore)… vous gagnerez un tas d’argent (le nerf de la guerre non ?!). 

Si vous arrivez à vous hisser jusqu’en Capital-Investissement, ne cherchez plus le top car vous y êtes ! Clairement, le Private Equity (avec le Hedge Fund) est ce qu’il se fait de mieux en finance d’entreprise !  

Le revers de la médaille (ou pas !) des métiers du Private Equity 

Comme le secteur des Fusions – Acquisitions, le Private Equity ne se destine qu’à l’élite de l’élite. Quelques lignes, ci-dessous, pour décrire les faces cachées du Capital-Investissement : 

  1. Même si vous aurez un rythme définitivement moins cadencé qu’en banque d’affaires, la vie en Private Equity n’est pas de tout repos pour autant. C’est encore une fois le prix à payer si vous souhaitez occuper un poste avec une forte courbe d’apprentissage.  
  1. La charge de travail sera conséquente et vous devrez faire preuve d’une grande résistance au stress.  
  1. Le recrutement en Private Equity est encore plus sélectif qu’en M&A. Et pour couronner le tout, la concurrence est encore plus rude que pour les postes en Fusions-Acquisitions. Soyons honnêtes, au cours de votre carrière en finance, vos chances d’accéder au Private Equity vont se compter sur les doigts d’une seule main. Alors mieux vaut ne pas rater le train quand il passera ! 

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Ils nous citent :

Cnews.fr, le leader français de l'actualité en continue nous cite dans son article sur la réussite d'une carrière financière.

LegaVox.fr, le site juridique de référence en France nous cite dans son article sur les juristes corporate en M&A.

CréationEntreprise.fr, le site de référence sur l'entrepreneuriat nous cite dans son article sur la maîtrise des concepts financiers.

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