Si vous êtes tombés sur cet article, c’est que cet acronyme vous intrigue : « IPO ». Prononcé « Aïe Pi Oh » (à ne pas confondre avec l’IPA…), c’est un terme souvent utilisé dans le monde de la finance. A défaut d’être couramment évoquée, seuls quelques financiers savent vraiment à quoi correspond une IPO.
En effet, la notion d’IPO est rarement maitrisée car elle n’est tout simplement pas abordée lors des cursus de l’enseignement supérieur en finance. En quelques mots, l’IPO est tout simplement l’introduction en bourse d’une entreprise. Bien entendu, il y a énormément de choses à dire sur cette opération financière si particulière qu’est l’IPO. Et cela tombe bien car nous avons pris le temps de rédiger un article complet et facile à lire sur l’IPO.
C’est dans cet article que vous trouverez toutes les informations à retenir lorsqu’il est question d’IPO : définition, fonctionnement, avantages, inconvénients ou encore les plus grandes IPO de l’histoire.
Qu’est-ce qu’une IPO ?
Comme nous l’avons dit précédemment, une IPO (ou en anglais, Initial Public Offering) est tout simplement l’introduction en bourse d’une entreprise. Ainsi, lorsqu’une entreprise effectue une introduction en bourse, nous disons qu’elle va à l’IPO.
Une introduction en bourse est une opération financière selon laquelle une entreprise privée effectue une cotation de ses actions sur un marché boursier. Pour vulgariser, une IPO, c’est lorsqu’une entreprise met ses actions en bourse.
En réalisant une Initial Public Offering, une entreprise passe donc du statut d’entreprise « privée » au statut d’entreprise « publique ». Il nous semble important de préciser ces notions pour éviter toute confusion dans la compréhension de notre lecteur. En effet, en finance, il est courant de parler d’entreprises dites « privées » lorsqu’elles n’ont pas d’actions cotées en bourse. A l’inverse, nous parlons d’entreprises « publiques » lorsque certaines actions de cette dernière sont effectivement disponibles sur les marchés financiers. Ces adjectifs n’ont en revanche rien à voir avec le fait d’être une entreprise détenue par un Etat ou un gouvernement : attention aux confusions.
Maintenant que nous avons défini une IPO, il nous semble intéressant d’étudier le fonctionnement d’une IPO et ce que cela représente pour une entreprise. C’est ce que nous faisons dans le chapitre suivant !
Pour celles et ceux qui veulent en savoir plus sur les actions d’une entreprise, vous pouvez consulter notre article sur l’ECM dans lequel nous décrivons tout ce qu’il faut connaitre sur une action.
Le fonctionnement d’une IPO
Lors d’un processus d’IPO, il est important de distinguer deux phases :
Une phase pré-IPO
Lors de cette première phase, l’entreprise annonce qu’elle va aller à l’IPO et recrute une ou plusieurs banques d’investissement pour gérer cette opération financière. Dans le cadre d’une introduction en bourse, ces banques vont devoir analyser toutes les données financières de l’entreprise dont il est question ainsi que d’évaluer tous les risques. Par conséquent, ces banques réalisent une due diligence. Notez que cette première phase est, bien souvent, largement communiquée par l’entreprise, dans la presse notamment (même si ce n’est pas obligatoirement toujours le cas), afin d’appâter les investisseurs potentiels.
Une phase IPO
Lors de cette seconde phase, une fois que cette due diligence est terminée, la ou les banques en charge de l’IPO vont acheter elles-mêmes toutes les actions que l’entreprise souhaite mettre en bourse. C’est seulement après cette opération que les actions de l’entreprise pourront être proposées de manière publique sur le marché boursier en question. Il faut également savoir que lors d’une IPO, la ou les banques en charge de cette opération ont l’obligation de rédiger le prospectus d’IPO. Nous revenons sur ce document dans le chapitre suivant. En clair, le premier jour d’une cotation en bourse d’une entreprise, c’est la ou les banques en charge de l’IPO qui vendent les actions de l’entreprise qu’elles ont acheté auparavant.
Le prospectus d’IPO
Le prospectus d’IPO est un document obligatoire qui récapitule toutes les informations les plus importantes concernant l’entreprise qui va à l’introduction en bourse. C’est dans ce document que nous pouvons prendre connaissance des éléments suivants afférents à l’entreprise en question (liste non exhaustive) :
- Description du business model ;
- Présentation des états financiers ;
- Présentation et analyse des projections financières ;
- Analyse des risques ;
- Analyse de l’activité ;
- Revue des actifs de l’entreprise ;
- Présentation des opportunités de croissance ;
- Des informations supplémentaires sur notamment le management, les employés, etc…
Pour celles et ceux qui désirent voir un exemple concret de prospectus d’IPO, nous proposons le prospectus d’introduction en bourse de l’entreprise Deezer, disponible gratuitement au lien suivant : https://www.musicbusinessworldwide.com/files/2015/09/Deezer_Document_de_Base_22_09_2015.pdf
Quelle est la raison pour une entreprise d’aller à l’IPO ?
Chaque entreprise aura une raison purement personnelle d’aller ou non à l’IPO. Néanmoins, une raison principale nous semble plus ou moins commune à toutes les entreprises. En effet, une entreprise décide d’aller à l’IPO principalement pour lever des fonds.
Pour être plus précis, lorsqu’une entreprise va à l’IPO, cette dernière propose une partie de ses actions en bourse. En effectuant cette opération, l’entreprise lève de l’argent. En effet, en offrant ses actions à la bourse, l’entreprise cède une partie de son capital en échange d’une somme d’argent. En contrepartie, les investisseurs qui auront consenti à donner cet argent pourront prétendre à recevoir des dividendes.
Ainsi, la possibilité de se financer nous semble être la première raison pour une entreprise de vouloir aller à l’IPO. Quoi qu’il en soit, il faut avoir en tête qu’une introduction en bourse présente des avantages considérables et qui peuvent pousser une entreprise à vouloir s’introduire en bourse. Nous présentons ces avantages dans le chapitre suivant.
Quels sont les principaux avantages liés à une IPO ?
Il faut savoir qu’il existe de nombreux avantages liés à une IPO. Néanmoins, nous tentons de regrouper les principaux avantages pour une entreprise de réaliser une IPO dans ce chapitre. Notre liste sera, bien évidemment, non exhaustive :
- Financer sa croissance : comme nous l’avons dit précédemment, une entreprise qui procède à une IPO obtient des fonds qui peuvent lui permettre de financer son activité et développement. C’est selon nous l’avantage le plus important et le plus intéressant pour une entreprise qui réalise une IPO.
- La transparence des comptes : lorsqu’une entreprise est cotée en bourse, elle est tenue de produire des rapports financiers sur ses comptes de manière régulière (bien souvent, trimestriellement). Ces rapports apporteront une certaine transparence qui permettra à l’entreprise d’obtenir plus facilement d’autres financements, comme par exemple des financements bancaires.
- Les stock-options : une entreprise cotée en bourse aura l’opportunité de proposer des stock-options, ce qui peut être un argument de poids pour motiver son management et / ou ses employés. Pour rappel, une stock-option est le droit d’acheter un certain nombre définis d’actions de l’entreprise à un prix fixé au préalable. Imaginez qu’on vous donne l’opportunité d’acheter les actions de l’entreprise dans laquelle vous travaillez à 10€ chacune et que le prix de cette action grimpe à 20€ quelques années plus tard. Vous pourrez alors exercer vos stock-options et réaliser un bénéfice conséquent en rachetant les actions de votre entreprise à 10€ unitaire pour les revendre, dans la foulée, le double en bourse.
- Réduire son coût du capital : lorsqu’une entreprise réalise une IPO, elle s’expose à une due diligence. Le point positif de la due diligence est qu’elle permet de lever tous les doutes qui peuvent planer autour d’une entreprise. Par conséquent, une entreprise qui ira l’IPO pourra, par la suite, négocier de meilleurs taux d’intérêts avec sa banque car elle sera perçue comme étant moins risquée. En renégociant ses taux d’intérêts à la baisse, l’entreprise pourra donc réduire son coût du capital.
- Lever plus facilement de nouveaux fonds : une fois cotée en bourse, une entreprise aura l’occasion de réaliser d’autres « offerings ». En clair, l’entreprise pourra reproposer de nouvelles actions en bourse pour lever plus de capitaux propres. Ce processus sera moins fastidieux et beaucoup plus facile que d’effectuer une levée de fonds « privée » (i.e. pas en bourse) en mandatant une banque afin de solliciter l’intérêt de nouveaux investisseurs potentiels. Une levée de fonds classique est un processus assez long qui peut prendre plusieurs mois.
- Améliorer sa notoriété : lorsqu’une entreprise est cotée en bourse, il faut bien reconnaitre que cela la crédibilise d’autant plus. Cet aspect notoriété est non négligeable surtout d’un point de vue business (par exemple, pour négocier des contrats). Ce n’est généralement pas la principale raison d’une entreprise pour réaliser une introduction en bourse, néanmoins, c’est un avantage qui a son poids dans la balance.
Les inconvénients d’une IPO
Malheureusement, l’IPO n’est pas une opération financière exempt de tout défaut. En effet, une IPO présentera des inconvénients qu’il sera important d’avoir en tête. Nous proposons donc une liste non exhaustive ci-dessous :
- Une IPO est coûteuse : en règle générale, une IPO est une opération coûteuse. En effet, une IPO peut couter quelques millions d’euros entre les commissaires aux comptes, les avocats et la ou les banques mandatées pour réaliser l’IPO. En effet, une banque qui réalise l’IPO d’une entreprise se rémunère en percevant un pourcentage appliqué au montant de l’IPO (autant vous dire que ça peut chiffrer très vite).
- Rejet de l’IPO : un énorme inconvénient peut être le rejet de l’IPO. En clair, l’entreprise effectue son introduction en bourse mais « personne » n’achète les actions en question pour diverses raisons. D’ailleurs, un certain nombre d’entreprise ont décidé de se retirer de la bourse après avoir effectué une IPO. Nous reviendrons sur ces différents cas un peu plus tard dans cet article.
- Divulgation d’informations importantes : comme nous l’avons dit, lors d’une IPO, un prospectus d’introduction en bourse est rédigé. Ce document est public et peut donc être analysé par n’importe qui. Là où ça devient plus dérangeant, c’est que la concurrence peut y avoir logiquement accès.
- Augmentation des exigences réglementaires : comme nous l’avons dit plus haut, une entreprise cotée en bourse sera tenue de publier de manière régulière des rapports financiers. Ces tâches sont chronophages et demanderont un effort supplémentaire aux équipes en charge de produire tous ces documents.
- Perte de contrôle potentielle : la perte de contrôle est un énième inconvénient à prendre en compte lors d’une IPO. En effet, lorsqu’une entreprise réalise une IPO, elle concède accueillir de nouveaux actionnaires à bord. Comme ces actionnaires auront confié leur argent à l’entreprise, ils s’attendront à ce que l’entreprise agisse en leurs faveurs. Si les actionnaires sont mécontents, ils pourront forcer l’entreprise à changer de management via leurs votes d’actionnaires. Car oui, une action ne confère pas uniquement des parts au capital d’une entreprise, mais également des droits de vote.
Les 10 plus grandes IPO de l’histoire
Il faut savoir que le monde de la finance a été marqué par des IPO records dont nous souhaitons vous faire part. Ainsi, vous trouverez, ci-dessous, une liste des 10 plus grandes IPO de l’histoire à date de la rédaction de cet article (juin 2021).
Note : bn = milliards
1 – Saudi Aramco – 25.6bn$ en 2019
Saudi Aramco (ou Saudi Arabian Oil Company) ! Pour celles et ceux qui ne connaissent pas cette entreprise, sachez que c’est tout simplement la compagnie nationale saoudienne d’hydrocarbures. Pour apprécier la puissance de cette entreprise, laissez-nous vous dire qu’elle possède quasiment la totalité des ressources pétrolières de l’Arabie Saoudite. Rien que ça ! De plus, Saudi Aramco a marqué le monde de la finance grâce à son IPO réalisée en 2019 à la bourse de Ryad pour la modique somme de 25.6bn$ ! Elle vole le trône à l’entreprise Alibaba qui détenait cette première place depuis environ 6 ans !
Source : https://www.lerevenu.com/bourse/laction-saudi-aramco-senvole-pour-ses-debuts-historiques-en-bourse
2 – Alibaba – 25bn$ en 2014
L’entreprise chinoise spécialisée dans le commerce en ligne, a choqué tout le monde avec une introduction en bourse record au Nasdaq (bourse américaine) en 2014 : 25bn$ ! Introduction en bourse plus qu’impressionnante lorsque nous connaissons l’histoire de Jack Ma, le fondateur d’Alibaba. En effet, de son vrai prénom « Ma Yun », Jack Ma a été recalé 10 fois à l’entrée de la plus prestigieuse université américaine : Harvard. En même temps, rien de fondamentalement choquant étant donné la réputation de cette école. Et bien sachez que Jack Ma a également été refoulé à l’école de police ou encore chez KFC. Un mal pour un bien finalement quand on voit l’entreprise qu’est devenue Alibaba…
Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jack_Ma
3 – SoftBank – 23.5bn$ en 2018
L’entreprise Softbank leva, par le biais de l’IPO de sa filiale de télécommunications mobiles, la somme de 23.5bn$ en 2018 à la bourse de Tokyo. Softbank est un conglomérat japonais possédant des parts dans de nombreuses entreprises technologiques et financières. Cette introduction en bourse permettra au géant japonais de devenir un investisseur de taille dans le secteur de la technologie.
4 – General Motors – 23.1bn$ en 2010
Le constructeur automobile américain General Motors réalise une IPO digne de ce nom à Wall Street en 2010. Montant levé ? 23.1bn$ ! Au-delà de ce montant incroyable, l’ironie de l’histoire est que cette IPO a été réalisée seulement trois semaines après une autre introduction en bourse record, celle d’AIA Group qui figure en septième place de notre classement. Un autre fait marquant à retenir, c’est qu’une année auparavant, en 2009, General Motors a frôlé la faillite financière. C’est le gouvernement américain qui a du sauvé les meubles en injectant 50bn$. D’ailleurs, le gouvernement américain restera l’actionnaire majoritaire après l’IPO.
5 – AgBank – 22.1bn$ en 2010
Toujours en 2010, l’entreprise AgBank (Agricultural Bank) réalise une IPO record de 22.1bn$. La particularité de cette IPO est qu’elle a été réalisée en deux fois avec une première introduction à la bourse d’Hong Kong et une seconde introduction à la bourse de Shanghai. L’année 2010 fut particulièrement mouvementée car trois des plus grandes introductions en bourse de l’histoire ont été réalisées durant cette année-là : General Motors, AgBank et AIA Group (que nous décrivons un peu plus tard dans cette liste).
6 – ICBC – 21.9bn$ en 2006
A la sixième place, nous retrouvons une autre banque ! Ce n’est autre que ICBC, la banque publique chinoise, qui lève 21.9bn$ grâce à son IPO réalisée en 2006 à la bourse d’Hong Kong et de Shanghai. Comme vous pouvez le constater, cette IPO est très similaire à celle réalisée par AgBank en 2010.
Source : https://lexpansion.lexpress.fr/entreprises/icbc-levera-22-milliards-de-dollars_1420604.html
7 – AIA Group – 20.5bn$ en 2010
Nous l’avions mentionné plus haut, nous y arrivons enfin : l’IPO de 20.5bn$ d’AIA Group à la bourse d’Hong Kong. AIA Group (American International Assurance) est la filiale asiatique du géant américain AIG, leader sur le secteur assurantiel. Vous noterez par ailleurs la domination des entreprises asiatiques dans ce classement des plus grandes introductions en bourse de l’histoire.
8 – NTT DoCoMo – 18.4bn$ en 1998
L’année 1998 n’a pas seulement été marquée par la victoire de l’équipe de France à la coupe du monde de football. Non, l’année 1998 fut également marquée par l’IPO de l’opérateur japonais NTT-DoComo (leader de son secteur) avec un montant de 18.4bn$. C’est d’autant plus incroyable qu’en 1998, la bourse de Tokyo ne valait plus qu’un tiers de sa valeur lors son apogée en 1989.
Source : https://www.lesechos.fr/1998/10/ntt-docomo-lancement-de-lopv-pour-100-milliards-de-francs-800637
9 – Visa – 17.8bn$ en 2008
Inutile de présenter cette entreprise, n’est-ce pas ? Toujours est-il que l’entreprise Visa intègre la bourse de New York en 2008 par le biais d’une IPO incroyable de 17.8bn$.
10 – Enel – 17.4bn$ en 1999
La dernière place de notre classement est occupée par la société nationale italienne d’électricité : Enel. En effet, cette entreprise effectua une double IPO à la bourse de Milan et de New York en 1999. A la clef, un montant incroyable de 17.4bn$.
10 exemples d’échecs d’IPO
Les IPO ne sont pas toujours des énormes réussites comme nous venons de le présenter au cours du chapitre précédent. Il nous semblait donc pertinent de vous présenter 10 exemples d’échecs d’introductions en bourse qui ont également marqué monde de la finance !
Uber : une IPO ratée
Il faut bien avouer que l’IPO d’Uber n’a pas été à la hauteur des espérances quand on connait la puissance de cette entreprise. En effet, Uber effectua son IPO en Mai 2019. Ce qu’il faut savoir, c’est que cette valeur a été boudée par la plupart des investisseurs. Les spécialistes anticipaient une valeur globale de l’entreprise Uber à plus de 120 milliards de dollars. Au final, la valeur totale du géant américain ne sera « que » de 70 milliards de dollars quelques jours après son introduction en bourse. Les principales raisons sont plus ou moins évidentes : des doutes ont été émis, par le CEO lui-même, sur la rentabilité de l’entreprise dans un avenir proche. De quoi refroidir les investisseurs potentiels… D’ailleurs, les affaires ne seront pas non plus meilleures pour le principal concurrent d’Uber : Lyft !
Source : https://www.cnbc.com/2019/05/20/lyft-dips-after-lawsuit-claims-the-company-misled-investors.html
Facebook : l’IPO de la décennie, ratée mais qui s’est bien rattrapée
La célèbre entreprise Facebook, que nous n’avons pas besoin de présenter, a réalisé son IPO le 18 Mai 2012. Et le moins que l’on puisse dire c’est que cela ne s’est pas passé comme prévu. En effet, cette IPO avait le potentiel pour être la plus grande IPO jamais réalisée dans le monde de la finance. A l’époque, il était attendu que la capitalisation boursière de l’entreprise monte jusqu’à plus de 100 milliards de dollars. L’action Facebook a été émise à un prix de 38$ / action, un prix qui a été perçu comme trop élevé par le marché. L’action chuta de 50% au cours des mois qui ont suivi, résultant en une perte de valeur de 50 milliards de dollars. Elle retrouvera son prix initial de 38$ qu’une année plus tard.
Source : https://finance.yahoo.com/news/why-did-facebook-shares-fall-225006922.html
Deezer : un échec d’IPO française
L’entreprise française spécialisée dans le streaming musical a, elle aussi, souhaité effectuer une IPO. En effet, en 2015, il était prévu que Deezer fasse son entrée en bourse à un prix par action estimé entre 36€ et 49€. Quoi qu’il en soit, Deezer retirera son projet d’IPO par crainte de ne pas lever les fonds envisagés. En effet, la valorisation estimée par l’entreprise était un poil ambitieuse pour une entreprise dont la rentabilité opérationnelle était négative. L’echec de cette opération est d’autant plus pénalisant car il aurait pu permettre à l’entreprise de « rattraper » ses principaux concurrents que sont Spotify et Apple Music. C’est donc pour cette raison que le prospectus d’IPO de Deezer est disponible sur internet alors que l’entreprise n’est pas côtée en bourse !
Theglobe.com : une IPO suivie d’une faillite
Theglobe.com était un réseau social créé par deux étudiants en 1995. Theglobe.com réalisa son IPO le vendredi 13 novembre 1998 à un prix de… 9$ / action. A la fin de la journée, les résultats étaient incroyables. En effet, 3,1 millions d’actions ont été échangées ce jour-là pour un total de 27,9 millions de dollars permettant l’entreprise d’atteindre une capitalisation boursière de plus de 840 million de dollars. Le problème dans tout ça ? Nous étions en plein dans la bulle internet. Et comme vous le savez, cette période ne durera pas. Il n’a pas fallu attendre bien longtemps avant de voir le cours de l’action Theglobe.com littéralement dégringolé en bourse, passant ainsi de 97$ / action à seulement 10 centimes de dollars, soit une baisse de 99.52%. La suite, nous la connaissons, l’entreprise cessa toute activité en 2008.
Pets.com : 9 mois entre l’IPO et la faillite
Pets.com est une autre entreprise qui ne survivra pas à la fin de la bulle internet. Le pire dans tout ça, c’est que la dégringolade fut incroyable pour Pets.com qui passera d’une introduction en bourse à la liquidation en seulement 3 trimestres environ. Pour celles et ceux qui se demandent ce qu’était Pets.com, ils étaient spécialisés dans la vente en ligne de nourritures, jouets et accessoires pour animaux. L’entreprise devient publique en Février 2000 avec un prix d’action à 11$. La suite ? La bulle internet éclata, le prix de l’action Pets.com tomba à 19 centimes de dollars par action avant de cesser toute activité.
Blackstone : une IPO qui a souffert des rumeurs et des accusations
Blackstone est un cas à part dans ce classement car comme vous le savez, l’entreprise n’a pas fait faillite, bien au contraire. Néanmoins, son IPO a été plus que tumultueuse. En effet, l’entreprise est allée à l’IPO en Juin 2007 en proposant 153 millions d’actions à un prix unitaire de 31$. Cependant, au cours des deux années suivantes, le prix de l’action a drastiquement chuté, atteignant 7$ en Octobre 2008 puis 3,5$ en Février 2009. Cependant, Blackstone est une entreprise qui a les reins très solides et parviendra à se sortir de cette mauvaise période. Que s’est-il passé nous direz-vous ? L’entreprise a été accusée d’avoir caché certains mauvais investissements juste avant son IPO. Et c’est cette accusation qui plongera Blackstone dans la panade. En effet, une plainte a été déposée en Octobre 2008 en plein récession.
Source : https://www.reuters.com/article/us-blackstone-ipo-ruling-idUSTRE7194OG20110210
Wework : l’IPO ratée des nouvelles startups
Wework est une entreprise américaine spécialisée dans la mise à disposition de locaux et de services de Coworking. En 2019, Wework annonce vouloir aller à l’IPO. Valorisée 47 milliards de dollars lors de sa dernière levée de fonds en 2018, l’IPO de Wework promet d’être remarquable. Néanmoins, quelques petits détails vont venir enrayer la machine et ce, de manière brutale ! En Août 2019, Wework dévoile son prospectus d’IPO qui révèle quelques informations troublantes comme des pertes colossales qui augmentent au même rythme que le chiffre d’affaires ou certains détails intrigants concernant l’organisation de la gouvernance ou certaines dépenses douteuses. En effet, le CEO de Wework, Adam Neumann a une réputation sulfureuse. Le prospectus d’IPO révèle que les 6 milliards de dollars consacrés au changement de nom de l’entreprise (devenue « The We Company ») ont, en fait, été versés au CEO. Tous ces éléments vont refroidir tous les potentiels investisseurs. Les critiques soulevées par la presse vont ne faire que reporter l’IPO de Wework. Au final, l’IPO n’aura jamais lieu et Adam Neumann sera poussé vers la sortie (exit le temps où il fumait des substances illicites dans son jet privé…).
Source : https://www.businessinsider.com/wework-ipo-fiasco-adam-neumann-explained-events-timeline-2019-9
Webvan : trop vite, trop grand
L’entreprise Webvan était une entreprise prometteuse et avant-gardiste. Le business model de cette entreprise était de passer commande de vos courses sur leur site internet et de vous faire livrer chez vous en moins de 30 minutes. En 2021, cela peut paraitre la norme mais en 1999, date à laquelle l’entreprise récolta 375 millions de dollars grâce à son IPO, c’était simplement révolutionnaire. Malheureusement, cette entreprise plus qu’ambitieuse fera faillite seulement deux années plus tard. Le problème de Weban est que l’entreprise a eu trop d’argent trop tôt lui permettant de s’étendre dans de nouveaux territoires avant même de performer dans son territoire initial, et de construire leurs entrepôts à des prix complètement exorbitants. Qui plus est, à cette période, le secteur du e-commerce était loin d’être mature pour accueillir une telle entreprise. Webvan, un véritable gâchis financier quand on voit la société dans laquelle nous évoluons actuellement.
Source : https://yourstory.com/2014/09/webvan-e-tailer/amp
Peloton : des difficultés finalement surmontées
Cette entreprise ne vous dit peut-être rien. En effet, Peloton est une entreprise américaine spécialisée dans les vélos d’appartement. Toujours est-il que cette entreprise se destinait vers une IPO incroyable en levant 8 milliards de dollars. Les ambitions étaient plus ou moins logiques puisque l’entreprise avait été valorisée 4 milliards de dollars en Août 2018. Peloton fera son IPO en 2019. Le seul hic ? C’est que la plupart des analystes ont découvert dans le prospectus d’IPO que l’entreprise enregistrait des pertes opérationnelles colossales. Cette mauvaise surprise se fera ressentir sur le prix de l’action qui perdra 11% le jour de l’IPO. Néanmoins, l’entreprise finira par s’en sortir et présente aujourd’hui un prix d’action largement supérieur à son prix d’action lors de son IPO.
Endeavor : annulation de l’IPO suite aux échecs des autres startups
Endeavor est une entreprise américaine qui représente les acteurs, musiciens, écrivains et artistes auprès des sociétés de production artistique. En 2019, l’entreprise souhaite aller à l’IPO avec en ligne de mire un prix par action situé entre 30 dollars et 32 dollars. Néanmoins, les conditions de marché, à ce moment-là, ne sont pas des plus favorables pour les IPO comme peuvent en témoigner les entreprises Uber, Wework ou encore Peleton présentées un peu plus haut dans cet article. Par conséquent, l’entreprise Endeavor revoit ses ambitions à la baisse avec un prix d’action de 26-27 dollars pour finalement annuler complètement son IPO.
Source : https://www.cnn.com/2019/09/27/investing/ipo-market-endeavor-ari-emanuel/index.html